Dropping knowledge poursuit ma réflexion menée sur l’appropriation de l’histoire, le faux-authentique, le recours au vocabulaire et à l’approche scientifique comme source d’extrapolations dans « Archéologie, un mythe contemporain » (La Tôlerie, 2012). Il s’agit désormais de décrypter l’incidence de notre nouvelle relation au savoir. Les œuvres pressenties analysent la façon dont notre cerveau traite l’information. Les artistes manipulent l’esprit par la présentation d’éléments disparates en un certain sens ordonné, afin de créer un récit plus ou moins cohérent. Alors même que Michel Serres souligne dans « Petite Poucette » l’externalisation du savoir désormais à portée de main, l’esprit humain, assoiffé de connaissances mais happé par le temps, se voit tenté par une pensée en réduction, facile à loger dans une « tête étêtée ». En art contemporain, les artistes font reposer leur histoire de synthèse sur un principe de mutation, de contraction ou d’égalisation de savoirs parallèles souvent fort éloignés.